"Il neigeait." C'est en ces termes que débute le dernier volet de la trilogie consacrée à la campagne napoléonienne de Russie, leitmotiv cruel et poétique en écho à l'oeuvre de Patrick Rambaud dont "Bérézina" se veut la fidèle adaptation. Frédéric Richaud et Yvan Gil clôturent ici un triptyque dont la précision historique se couple à l'intensité du récit, offrant à cette terrible défaite le souffle des épopées grandioses, et illustrent avec virtuosité toute la démesure d'une conquête impériale aveuglée par l'ambition. Napoléon n'était pas invincible. Ce qui n'empêche pas la puissance de se refléter dans cette oeuvre.