Après le peace & love de Woodstock, la fureur et le désastre d'Altamont...
Décembre 1969. Woodstock et la vague du Flower Power ont déferlé sur la côte Est des États-Unis quelques mois plus tôt. En réponse, la côte Ouest décide à son tour de faire monter les décibels lors d’un festival qui se rêve légendaire… Les plus grandes stars de l’époque sont censées y participer, à commencer par les Rolling Stones en têtes d’affiche pour enflammer la scène. Hors de question pour Jenny et ses potes de rater le concert du siècle ! Dans leur combi Volkswagen qui roule depuis Los Angeles, l’ambiance bon enfant fleure bon la marijuana. Peu importe si l’organisation s’annonce un peu fantaisiste, ce qui prime, c’est la musique ! 300 000 personnes sont attendues pour ce rendez-vous peace, love et rock’n’roll qui aura finalement lieu sur la piste automobile d’Altamont, en Californie du Nord. Sauf que peu de temps après l'arrivée du groupe d'amis, une première altercation éclate, ne présageant rien de bon. Si tout commence dans l’exaltation, la tension est palpable. Embauchés pour assurer la sécurité et payés en bière, les Hells Angels commencent à éloigner la foule de la scène à coups de batte et de chaîne. Tandis que Thomas escalade les échafaudages et que Matt se perd dans un trip d’acide, Leonard comprend qu’ils ne sortiront pas indemnes d’Altamont.
Cela devait être un beau festival, gratuit, une célébration de l’amour et du partage. Au lieu de ça, la tragédie d’Altamont est devenue le symbole de la fin d’une époque. Charlie Adlard et Herik Hanna reviennent sur cet épisode tristement célèbre du rock en nous livrant le portrait désenchanté d’une jeunesse libre et rêveuse, marquée par la guerre du Vietnam. Illustré par le dessinateur-culte de Walking Dead dans un style vintage emprunt au pop art, ce road-movie graphique qui sonne juste se lit d’une traite, le temps d’un voyage iconique.